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Compost de mauvaises herbes et safran : l'automne est là !

C'est l'automne !

(Image décorative mais de saison pour introduire en douceur le sujet du compost de mauvaises herbes...)

Alors oui, c'est aujourd'hui mal vu de dire "mauvaises herbes", mais enfin, on sait tous que ça veut dire : "les herbes qui poussent là où on en voudrait d'autres et qui sont si vigoureuses qu'elles prennent la place des cultivées". Je précise que les petites plantes sauvages qui poussent parmi mes cultures sans les ligoter ou les étouffer ne sont pas considérées comme des "mauvaises herbes" dans mon jardin.

 

Que fais-je de mes mauvaises herbes ? J'en fais un compost de mauvaises herbes. Il est hors de question que je perde cette bonne substance organique, et en même temps, je ne veux pas la mettre dans l'autre compost, car les plantes que j'enlève sont souvent très capables de reprendre (racines, stolons...), ou de germer (lorsqu'elle sont en graines) et ça mettrait un peu le bazar dans un compost que j'utilise pour faire des plantations délicates, par exemple...

 

Depuis un an mon compost de mauvaises herbes s'est constitué au pied d'un muret. Pendant un an j'ai rajouté des herbes, jusqu'en haut du mur parfois, et pendant un an, j'ai vu ce volume se réduire comme peau de chagrin sous la dent des vers-de-terre, cloportes, bactéries et autres moisissures.

 

Ce mois-ci, j'ai récolté le fruit du labeur de la nature : j'ai retiré les herbes les plus neuves, et en dessous, il y avait un nectar de sol. Très riche en matière organique, comme en témoigne un magnifique pied d'ortie qui s'est installé là tout seul (voir cette vidéo) et donc idéal pour la transplantation de petits framboisiers.

 

Voici les photos avant/après que j'aie retiré les herbes les plus fraîches. On voit déjà que le tas est bien bas "avant", alors qu'il a pu aller jusqu'en haut du mur à plusieurs reprises.

Le gros avantage de planter après un tas de compost de mauvaises herbes, est qu'il n'y a pas besoin de désherber avant. 

Sur la photo après, on peut voir le pied d'ortie, ici taillé, à la moitié de la distance.

 

On a longtemps attendu la pluie, mais octobre est enfin devenu humide, et l'automne est à présent bien là, avec ses travaux spécifiques, parmi lesquels la plantation de nombreux bulbes (et assimilés) : lys de la madone, cyclamens et safran. A vrai dire, j'ai dû les planter dans la terre ultra sèche de septembre, car le calendrier des floraisons est ce qu'il est, et certains cyclamens étaient déjà près de sortir. Aujourd'hui, j'ai récolté mes premiers brins de safran ! Merveille...

 

Octobre marque aussi la naissance de ma chaîne vidéo "Jardins de résistance", où l'on verra, en neuf vidéos, comment jardiner en utilisant les dynamiques naturelles et en prenant soin de la biodiversité. C'est ici : Chaîne Jardins de résistance

 

A bientôt au jardin !

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Commentaires: 1
  • #1

    Alicia (vendredi, 29 novembre 2019 19:17)

    Bonjour Feli,
    C'est toujours un vrai régal de te lire et je viens de découvrir ta chaine de vidéos, elles sont extras ! J'adore ! J'ai hâte de lire et voir la suite :) Belle continuation à toi :)