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Taille de l'agrume mystère (en confinement #1)

18 mars 2020. Jour 2 du confinement pour cause de Covid-19. Mes rendez-vous professionnels sont annulés jusqu'à la fin du mois, et c'est l'occasion pour moi de passer plus de temps au jardin. J'ai conscience de ma chance d'avoir ce coin de terre... à un point ! Ma gratitude s'exprimera en jardinant et en partageant avec vous, chers lecteurs, chères lectrices. C'est parti.

 

Dans mon jardin il y a trois agrumes qui semblent avoir été sciés au pied et repartis de souche. Donc sous la greffe. Les agrumes, en général, sont greffés sur des porte-greffe choisis pour leur robustesse... pas pour leurs fruits. Les fruits de celui-ci sont immangeables, bien qu'ils sentent très bon. Je n'ai pas identifié l'espèce, mais en essayant d'en extraire le jus au presse-agrume, je me suis retrouvée avec des dépôts très poisseux, comme de la résine. 

 

Cet arbre-là avait plusieurs troncs. Pour des raisons surtout de commodité - car les branches basses hérissées d'épines me gênaient lors de mes passages - j'ai décidé de ne garder que le plus gros. Voici donc l'avant-après général :

Et voici pour le tronc :

J'ai également supprimé deux branches car elles blessaient leurs voisines et étaient mal positionnées. Certains (Fukuoka par exemple) ont remarqué que lorsqu'on taille un arbre - donc dans le cas de quasiment tous les arbres fruitiers - les repousses semblent plus anarchiques, comme si l'arbre avait perdu ses repères et ne savait plus vers où pousser pour équilibrer sa ramure. Les arbres sauvages, qui n'ont jamais été taillés ou broutés, n'auraient pas ce problème de faire pousser des branches qui frottent contre les autres.

 

Instant permaculture : l'activité de taille s'inscrit dans la gestion globale du jardin, donc j'ai réfléchi à comment réutiliser tous les résidus de taille (il n'y a pas de déchet au jardin !). Les rameaux fins, très épineux, sont mis en clôture du terrain à un endroit où les animaux errants avaient l'habitude d'entrer dans le jardin (brebis, chèvres... le drame !)

Les branches plus grosses, moins ramifiées, sont débarrassées de leurs épines à la serpe (qu'on appelle "gouet" dans certaines régions) : on glisse la lame contre l'écorce en partant de soi et en allant vers l'extérieur (jamais le contraire !). Elles serviront de tuteurs et protections pour les plantes potagères.

Enfin, les troncs supprimés font des perches solides qui me serviront à palisser vigne ou glycine.

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