Cette parcelle est orientée au nord, bordée d'un côté par la maison qui l'ombrage au plus chaud de la journée et de l'autre par le grand figuier qui la protège du vent et diffuse sa propre fraîcheur l'été. Le soleil ne l'atteint qu'au cours de l'après-midi. Ces conditions en font l'endroit le plus frais du jardin, le meilleur pour toutes les plantes qui souffriraient dans les autres parties du jardin, plus exposées à la chaleur, au soleil direct, et aussi au vent desséchant.
Le long de la terrasse bordant la maison, j'ai commencé une plate-bande, et elle a grand besoin d'être un peu mieux travaillée. Ce confinement me donne l'occasion de lui accorder le temps nécessaire. Et là, c'est important, donc je précise :
C'est l'occasion pour moi de prendre vraiment le temps. Oui, car en temps habituels, je pare au plus pressé : j'ai un temps imparti, au milieu de toutes mes occupations quotidiennes, et je fais en sorte de boucler mon projet de jardinage dans ce créneau, car je n'aime pas laisser des petits bouts de quelque chose traîner pendant des mois (question d'harmonie de l'ensemble... si l'ensemble est fouillis, au moins il est harmonieusement fouillis !). Là, je procède à l'inverse : je fixe un objectif, et je prends le temps qu'il faut pour l'accomplir à fond, et avec soin. Le temps ne dicte plus sa loi. C'est bien agréable. Le reste s'arrange autour de ça : heures des repas, tâches ménagères, (travail...)...
Petit avant-après, avant d'entrer dans le détail technique ! (cliquer sur les photos pour les agrandir)
Le terrain en pratique : sol frais, oui, mais surchargé de pierres. Les pierres drainent beaucoup et prennent de la place que les plantes ne peuvent donc pas occuper.
Donc, action : après avoir taillé la végétation et arracher les plantes dont je ne veux pas, j'ai retiré une grande partie des pierres. Les plus grosses sont mises en réserve pour d'autres projets, et les petites sont étalées dans un sentier.
Dans la plate-bande, j'ai trié les plantes comme suit : j'ai arraché toutes celles dont les racines menaçaient le muret déjà pas bien solide, ainsi que les trop vigoureuses qui ont tendance à empiéter sur leurs voisines, au-dessus et sous le sol (comme les grosses touffes d'herbes). Beaucoup sont des plantes de décombres et autres terrains très caillouteux. En retirant la plupart des cailloux, j'espère les décourager naturellement à se réinstaller.
J'ai gardé les sauvages déjà en place, dont celles je cultive pour ma consommation, comme les orties. J'ai gardé, bien entendu, les plantes que j'ai installées là moi-même, en particulier la menthe, et les ornementales, avec entre autres iris japonica, bulbes de narcisses et de lys de la madone.
La taille de la menthe a été l'occasion de faire des boutures. Le remuement de la terre en surface pour retirer les cailloux a aussi déplanté certaines plantes, et j'en ai profité pour les déplacer aux endroits de mon choix dans la plate-bande : pied d'ortie, un petit géranium sauvage...
Dans le muret avait poussé un rejet de lilas (issus d'un grand lilas qui était là avant les travaux et a disparu lors de ceux-ci... mais pas complètement, comme on le voit !), que j'ai mis en pot en pépinière. Il a une drôle de forme !
Après nettoyage, je m'aperçois combien peu de surface au sol était occupée par les plantes. Cailloux obligent. Ça donne un petit côté pelé à l'ensemble, qui devrait disparaître assez vite à partir de maintenant.
Cette plate-bande n'est qu'un des éléments de la parcelle "fraîche". Non loin, il y a mon coin pépinière (en pots). Il y avait aussi mon compost, mais j'ai déplacé celui-ci durant l'hiver, ce qui change pas mal de choses en terme de circulations.
Nous n'en avons donc pas terminé avec ce coin nord. A suivre...
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