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Opération "Stop Kikuyu"

Le Kikuyu (Cenchrus clandestinus) est un chiendent originaire d'Afrique qui est utilisé en gazon en région méditerranéenne.  On peut l'acheter en jardinerie ou en ligne, sans restriction.

Or, lorsqu'il est bien installé, le Kikuyu devient envahissant. Ses tiges rampantes forment des feutres épais dans la couche supérieure du sol, ce qui laisse peu de place aux autres plantes. A proximité d'une plante plus haute, comme une plante vivace ou un arbuste, il grimpe dessus, formant des paquets disgracieux. Même chose lorsqu'il rencontre une clôture, un grillage... Il s'échappe très facilement des jardins pour coloniser les espaces naturels. 

Le Conservatoire National Botanique de Corse l'a classé dans les Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) mettant en danger la biodiversité indigène. 

 

Dans notre projet du jour, l'un des buts est d'arracher le Kikuyu pour laisser revenir les espèces sauvages locales.  

 

La situation avant :

C'est une ébauche d'allée sur un terrain en pente, bordée sur le haut par des plantes ornementales, et côté bas par de jeunes arbres fruitiers. 

 

L'allée n'est pas très confortable à la marche aujourd'hui, sauf pour les dahuts qui passeraient par là, il faut donc améliorer son profil.

Ce faisant, on pensera à la gestion de l'écoulement de l'eau (eau de pluie comme eau d'arrosage).

 

Le résultat sera une terrasse servant d'allée, avec des plantations de part et d'autre. En amont immédiat de chaque rangée de plantations, une rigole retiendra l'eau de pluie et l'aidera à s'infiltrer sous les plantes, au lieu qu'elle ruisselle sur la pente comme elle le fait aujourd'hui.

 

Le travail est fin, car chaque morceau de Kikuyu trouvé est recueilli pour être composté à part, sous haute surveillance.

Le travail est lent, car la terre est très pierreuse, et les pierres sont parfois grosses et lourdes. Les pierres récupérées servent à consolider les bas des talus et marquer le bord de l'allée.

 

Voici les photos avant-après de la première section de l'allée (cliquer pour agrandir):

Tout a été fait sans machine pour ne pas abîmer le sol ; on a pris le temps, mais le résultat est satisfaisant.

 

Les quelques plantes sauvages trouvées parmi le Kikuyu ont été réinstallées, et un fin paillage de BRF a été disposé pour protéger le sol de l'érosion, le temps que la végétation refasse son apparition.

 

Le long des plantations côté aval, la rigole d'arrosage (sur la photo, devant la poule, qui est toujours là où il se passe des choses intéressantes !)

A présent, le travail d'entretien consiste à surveiller les éventuelles sorties de Kikuyu, qui arriveront sans doute car on oublie toujours de petits bouts de racines, qui s'empressent de refaire une plante ! (Vous connaissez l'apprenti sorcier et son balai maléfique ??)

 

Cet article sera mis à jour pour rendre compte de l'avancée du projet et des résultats.

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