La biodiversité s'effondre, le climat sort de ses gonds et les catastrophes "naturelles" se multiplient. Que faire ?
En tant que paysagiste, j'ai toujours fait en sorte de protéger l'environnement et de favoriser la biodiversité, même quand le commanditaire n'en faisait pas la demande. C'était en option, gratuite MAIS obligatoire. Cela m'a conduite d'ailleurs à refuser certains projets dont l'idée même de départ allait à l'encontre de ces principes.
Cette fois, il s'agit d'aller plus loin, et même de renverser le modèle : il ne s'agit plus d'ajouter une touche écolo à un projet visant principalement l'agrément ou l'ornement, mais de porter un regard neuf sur un lieu déjà transformé par l'homme et faire en sorte qu'il laisse suffisamment de place aux dynamiques naturelles en présence.
C'est une façon de faire du paysage en affirmant des positions encore souvent trop floues (ou inexistantes) chez les commanditaires :
1°) un lieu de projet n'est pas une page blanche ; l'analyse paysagère doit être complète, de façon à comprendre l'écosystème en place et l'histoire du lieu (cela en dit long sur ce qu'il peut ou ne peut pas devenir)
2°) un aménagement paysager n'est pas un rouleau de moquette et la livraison "clé en main" n'a pas de sens pour un espace vivant ; un projet se conçoit donc dans l'évolution, la création n'est qu'une première étape et nécessite des ajustements dans le temps, et le concepteur doit penser la gestion future du lieu.
3°) un projet n'est pas la réponse à un caprice, la situation écologique est trop grave pour cela ; il est indispensable que même un petit jardin privé réponde à une certaine éthique. Il est possible de servir à la fois les intérêts d'un client et ceux de la faune, de la flore et des écosystèmes en jeu. Alors faisons-le !
Le nom de ce programme, PLACE AU SAUVAGE, évoque à la fois ce qu'il est nécessaire de sauver dans nos projets paysagers, et ce qui sauvera nos futurs aménagements. Car ce sont bien les écosystèmes, à condition qu'ils soient en bonne santé, qui garantiront la résistance de nos jardins et autres aménagements paysagers face aux changements environnementaux.
PLACE AU SAUVAGE peut être appliqué partout où l'homme a transformé la nature (ça fait de la surface !) : jardins privés ou publics, espaces urbanisés, grand paysage...
Comment faire ? En quoi ça consiste ? C'est du sur-mesures, à chaque lieu son programme d'actions. Par exemple:
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De la formation, de l'expérimentation, de la diffusion des solutions qui marchent, des consultations et des chantiers, du partenariat..., tout cela est contenu dans "Place au sauvage".
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Petit détail non négligeable : je suis en Corse
© Felice Olivesi 2019-2023