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Les bettes sauvages...

Bonne surprise : il y a des blettes (ou bettes, comme vous voulez) dans le jardin.

 

Selon ma Flora Corsica, la Beta vulgaris est une plante "très variable (polymorphisme naturel et variété des cultivars)", annuelle ou bisannuelle.  Et j'ajoute qu'elle est délicieuse en salade ou avec des pâtes, juste fondue dans la poêle une minute...

 

L'avantage de couper les hautes herbes à la faucille ou à la cisaille à haie, comme je le fais, c'est de bien voir ce qu'on fait. On est près de la terre, des plantes, on prend le temps, et donc on découvre plein de choses intéressantes. Evidemment que j'irais plus vite avec une débroussailleuse, mais je ne veux pas aller vite, je veux aller bien, surtout en ce début de jardin où les plantes germent et ressortent d'entre les mottes encore bouleversées par la pelleteuse, et où il y a tant de choses à voir pousser. Donc, je découvre, j'explore, avec mes outils à manches courts et mes yeux curieux.

 

Il y a plusieurs pieds de blettes dans différents secteurs du jardin. Ici, plusieurs options :

  • transplanter les blettes pour les réunir toutes au même endroit
  • les laisser où elles sont et cultiver autour, en les intégrant plus ou moins au reste

La première option est un travail risqué : la blette a une racine puissante, pivotante, que je ne voudrais pas abîmer. Et puis la transplantation suppose d'avoir un endroit "propre" (sans verre ni cailloux) prêt à recevoir les pauvres déracinées. Donc non, j'ai préféré la seconde option : je les laisse là où elles sont et je tourne autour pour les autres plantations.

Il y a un pied juste entre deux sillons de blé, un autre au pied d'un jeune arbre fruitier, un autre un peu à l'écart de tout, près du vide, au bord de la terrasse... et sans doute d'autres encore dans les hautes herbes qui restent tout autour de mes "clairières" cultivées.

 

La récolte est facile : j'arrive et je choisis des feuilles jeunes, en veillant à en laisser suffisamment sur le pied pour ne pas trop l'affaiblir. La plante en refait à partir de son centre, et l'histoire se répète. Rien à voir avec les grosses blettes du marché : la feuille est bien plus fine - d'où le plaisir de la manger toute crue - et il n'y a pas de "côtes" donc on ne retire rien et on ne distingue pas entre la tige et le limbe. On mange tout ! Le printemps étant en route, les nouvelles feuilles sont déjà récoltables, et je me régale.

 

Je ne sais pas si mes pieds sont annuels ou bisannuels, même si je dirais plutôt bisannuels vu qu'ils étaient déjà grands lorsque je les ai découverts cet hiver, mais en tout cas je les laisserai fleurir afin qu'ils se ressèment où ils veulent et peut-être récolter des graines. Le jardin changeant rapidement, je ne suis pas certaine que les blettes s'y trouvent toujours bien à l'avenir, mais je ferai tout pour...

 

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